Publié le 15 Novembre 2016

Cette première action du Collectif d’opposants à la ferme usine de Coussay-les-Bois a réuni plus de 300 personnes.

Parmi le public (très attentif), quelques élus : Véronique Massonneau (Députée du Nord Vienne), M. Tremblais (maire de Lésigny et président de la Communauté de communes), Michel. Favreau (maire de Coussay-les-Bois), 3 conseillers Régionaux : Benoît Biteau, Thierry Perreau, Léonore Moncond’huy. Yannick Tartarin (le 1er adjoint de La Roche-Posay), Bruno Massonneau (le 1er adjoint de Naintré) et une élue de Châtellerault, qui représentait Cyril Cibert.

 

Cette journée de conférences et débats fut très dense.

Dès 10h, présentation de la journée par Gilles Sauvion, adjoint au maire de Coussay, qui a fait le point sur la ferme-usine et parlé de la création du Collectif, dont le but est d’aider l’association Aspect et la Mairie dans leur combat contre ce projet.

Vincent Butruille, président d’Aspect, a annoncé le lancement de la pétition papier du Collectif en invitant le public à la signer. Il a rappelé que le maire a déposé 2 recours au Tribunal Administratif. Aspect va aussi déposer un recours contre l’autorisation d’exploiter. Il a invité le public à nous rejoindre à Poitiers le 26 novembre pour une mobilisation générale.

Dominique Brunet, vice-président d'Aspect et porte-parole du Collectif a remercié de généreux donateurs: Thierry Sacrez pour son excellent pain bio, Biocoop Le Pois Tout Vert, Eric et Mélanie Deshais pour leurs fromages de chèvre...

 

Intervention devant l’estrade de Serge Rivet, qui tient à nous faire part des pressions que l’UFC a subies lors du CODERST auquel l’association participe.

 

Conférences :

Jean-Bernard Teuma, éleveur à Felletin et porte-parole de la Confédération Paysanne de la Creuse (il a travaillé à l’INRA avant d’être éleveur).

Il a débattu sur les raisons du développement des fermes-usines, sur l'opportunisme des subventions pour les énergies renouvelables et la perte du modèle d'agriculture familiale.

Michel Girard, ingénieur agricole a développé l'aberration économique et écologique de ce projet de ferme-usine. Il a fait une estimation du coût global  de ce projet soit autour de 10 millions d'euros.

Conclusion : il ne peut donc y avoir un seul investisseur !

François Bigot, porte-parole du Collectif et président de VGCA nous a parlé des conséquences environnementales sur la qualité de l'eau et les risques de pollution ponctuelle et diffuse, à l'aide d'un diaporama explicite. Pour lui, autoriser l’implantation de cette F.U. à cet endroit est en fait une autorisation de polluer !

Michel Favreau, maire de CLB, souhaite obliger M. Liot, le porteur du projet, à faire des analyses.

Régis Ouvrard, membre de la LPO nous a expliqué les conséquences de la perte de la biodiversité avec la réduction des zones humides, des haies et prairies en précisant que la biodiversité est un moyen de protection des eaux et des sols. Elle filtre l’eau et empêche l’érosion.

Véronique Richez-Lerouge, journaliste et auteure de «La vache qui pleure » a parlé de la qualité de l’alimentation et l'impact sur la santé des consommateurs.Véronique est une spécialiste du lait, elle prône le lait cru, source originelle du monde, comme l’eau. Il faut distinguer les différents laits. Le lait issu de la traite sans intervention est stérile. Le lait cru bio est anti-inflammatoire (étude INRA Clermont -Ferrand) grâce aux bons rapports entre oméga 6 et 3. L’herbe, quand les animaux sont dans les prés, permet de restituer un meilleur taux d’oméga 3.

Gilles Dubin, éleveur bovin dans les Deux-Sèvres nous a présenté une alternative à l'industrialisation, Il nous a fait part de son expérience. Par exemple, il cultive de la luzerne pour ses taurillons. L’engraissement est fait avec des céréales et un ajout de pois (pour l’azote) et d’avoine. Il est autonome car il n’achète rien à l’extérieur.

Dominique Brunet, qui a animé toute la journée, conclut en soulignant que ce type d'élevage est intéressant car il y a un lien direct au sol.

 

>> le compte rendu complet est à consulter et à télécharger (en bas de page) sur le site

de Le Collectif : ici.

 

 

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Rédigé par Association ASPECT

Publié le 15 Novembre 2016

Une alternative : rencontre avec une éleveuse en mode traditionnel

Sur la commune de Senillé-Saint-Sauveur, on peut admirer de belles vaches à la robe rouge foncé qui broutent dans les prés. La jeune femme qui les élève et qui vend la viande - biologique - sur les marchés du coin s’appelle Béatrice Martin. Elle travaille  avec son mari  sur la ferme DANA.

- Bonjour Béatrice, voici un superbe troupeau, on se croirait en Auvergne ! Quelle est la race de tes vaches ?
Bonjour ! Ce sont des salers. Le berceau de production est dans le Cantal, mais il en existe partout dans le monde.

- Pourquoi avoir choisi cette race et quelles sont ses particularités ?
 Pour plusieurs raisons : sa rusticité, sa facilité de vêlage,  son comportement docile, sa production laitière pour nourrir les veaux le plus longtemps possible...   
Ce ne sont pas des bêtes de course, en termes de conformation demandée par l’agro-industrie, car leur génétique n’a pas pu développer la masse de viande. Par contre, ce sont des animaux qui se contentent facilement de l’herbe et d’un terrain escarpé. Les vaches valorisent bien leur nourriture et vont faire de la viande persillée, c’est-à-dire que les muscles vont se former tranquillement, avec des filets de gras à l’intérieur rendant la viande goûteuse.

- Quelle est la taille du cheptel ?
21 vaches et leurs veaux, 1 taureau et 3 génisses pour le renouvellement. Ce nombre est adapté à la capacité de la ferme à fournir son aliment. Nous n'élevons pas plus que ce que nous pouvons nourrir.

- Sont-elles  nourries  exclusivement à l’herbe ?
Elles sont nourries principalement avec de l'herbe fraîche au pré au printemps et à l'automne. En hiver, avec du foin et de l’enrubannage, ainsi qu’un complément de céréales produites sur la ferme.

- Combien de temps le veau reste-il avec sa mère ?
Entre 6 et 7 mois et demi,  pour les veaux vendus pour la viande et 10 mois pour les futures génisses, afin de développer  l'esprit maternel.

 

- Le fourrage est-il produit sur la ferme ?
Oui, en année normale, sauf cette année où l'excès d'eau en juin et la sécheresse depuis juillet nous amènent à compenser le manque de production d'herbe par l'achat de foin chez un agriculteur bio voisin.

- Passent- elles l’hiver à l’étable ?
En règle générale, nous  préférons voir les animaux dehors, mais parfois (selon la pluviométrie) nous devons les rentrer, pour éviter un piétinement des pâtures et pouvoir ainsi les sortir dès mars. Une parcelle au pied des bâtiments est sacrifiée pour permettre aux vaches qui doivent mettre bas d'être constamment dehors. En effet, les vêlages se passent beaucoup mieux et sans aide humaine quand cela se produit à l’extérieur.

- Pourquoi avoir choisi le mode d’élevage traditionnel en prairie, plutôt que la stabulation ?
Je pars du principe que des vaches mangent de l'herbe avant tout, et elles sont plus à leur aise dehors. Sans compter que lorsqu’elles sont en bâtiment, cela multiplie le temps de travail de l’éleveur : il faut faire des stocks importants de foin, donner de l’alimentation matin et soir, pailler, sortir le fumier, surveiller les diarrhées des veaux qui sont plus fréquentes, et aussi  les  infections pulmonaires, etc.

- Si, malgré tout, tes bêtes sont malades, comment les soignes-tu ?
Elles ne sont pas souvent malades, car je travaille sur le préventif, avec des cures de magnésium à chaque changement d'alimentation. En bâtiment, j'utilise des huiles essentielles que je dépose en différents endroits pour inhalation. Chaque animal, selon son besoin, va vers telle ou telle huile. Je dépose régulièrement dans la case à veaux de l'argile qu'ils consomment quand ils en ont envie. Cela évite les diarrhées et protège les parois intestinales des parasites. Pour des soins curatifs, je contacte un vétérinaire.

- Donc, tu n’as pas recours aux antibiotiques ?
Dans certaines situations où l’animal est en danger, sous avis du vétérinaire, je peux être amenée à donner des antibiotiques. Depuis 2014, cela m’est arrivé une seule fois, sur un animal blessé. Dans ce cas, il est isolé et la viande ne peut être vendue qu’après un  délai deux fois supérieur à la durée notifiée du produit antibiotique utilisé.

- Peux-tu nous expliquer ce que  signifie le « chargement » ?
C'est le nombre d'animaux ramené à la surface fourragère, soit chez moi 35 ha pour 27 animaux, c'est-à-dire un chargement de 1,3 UGB/ha.

- Quel est le circuit de la viande ?
Les veaux naissent sur la ferme,  ensuite je les emmène à l'abattoir de Montmorillon une demi-heure avant l'abattage. Je récupère la carcasse pour aller à Adriers, dans un atelier de découpe que nous avons construit avec d'autres éleveurs. Nous travaillons avec un boucher pour la découpe. La viande est mise sous vide et transportée en remorque réfrigérée à la ferme. Je la vends  sur les marchés de Saint-Sauveur et Targé, mais aussi dans un magasin de producteurs à Saint-Gervais.

- La production est labellisée Bio. Quel est le cahier des charges ?
Une liste importante de choses à ne pas faire ! On peut retenir néanmoins que la phase finale d’engraissement du cheptel bovin pour la production de viande peut se réaliser en bâtiment, mais ne peut excéder 1/5e de la vie d’élevage de l’animal, et en tout état de cause, un maximum de 3 mois consécutifs.
Pour être en agriculture biologique, il faut s’affilier à un organisme de contrôle (en l’occurrence pour nous « Qualité France ») qui réalise 2 à 3 contrôles par an, dont un  inopiné. Nous devons assurer le coût du contrôle qui s’élève sur notre ferme à plus de 800€.

- Est-ce que le projet de ferme-usine de Coussay-les-Bois t’inquiète ?
Oui,  sous plusieurs aspects :
> conception du métier : produire pour produire en considérant l'animal comme du minerai et soustraire à l'éleveur toute la fonction relation homme/animal.
> transformation des animaux : les animaux sont réduits à ingurgiter de l'aliment comme des monogastriques (porcs)  sans respect du métabolisme et de leurs conditions de vie.
> qualité de l'aliment : la viande provient d’animaux  à croissance rapide, destinés à être abattus, et elle est ensuite transportée hors de nos frontières.
> impact sur le marché : viande proposée à bas prix déstabilisant les revenus des paysans.

Propos recueillis par Claudine Dufour
Photos de Philippe Martin

 

Une alternative : rencontre avec une éleveuse en mode traditionnel

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Rédigé par Association ASPECT

Publié le 4 Novembre 2016

Le Collectif des opposants à la ferme-usine de Coussay-les-Bois organise une journée de conférences et débats :

le samedi 12 novembre 2016
de 10h à 17h
à la salle des fêtes de Coussay-les-Bois

petite restauration et aire de pique-nique sur place

 

Au programme

10 h - Accueil 

Gilles Sauvion, Mairie de Coussay-les-Bois + Vincent Butruille, Président Aspect + Dominique Brunet, Porte-parole du Collectif

> Pourquoi voit-on se développer les fermes-usines dans nos campagnes ?

Opportunisme des subventions pour les énergies renouvelables. Perte du modèle d’agriculture familiale.

Jean-Bernard Teuma, éleveur et porte-parole de la Confédération Paysanne de la Creuse

> Aberration économique et écologique de ce projet de ferme-usine

Michel Girard, ingénieur agricole

12 h - Pause déjeuner. Apéritif

Marché paysan pour restauration sur place ou emportez votre pique-nique

Reprise à 14 h 

> Conséquences économiques et sociales de ce modèle sur la ruralité

Jean-Bernard Teuma, éleveur et porte-parole de la Confédération Paysanne de la Creuse

> Conséquences environnementales

Qualité de l’eau pour le site de Coussay-les-Bois. Risque de pollution ponctuelle et de pollution diffuse (plan d’épandage). Hydrogéologie : nappe phréatique et captage d’Alimentation en Eau Potable.

Diaporama commenté par François Bigot, porte-parole du Collectif

> Qualité de l’alimentation, la santé

Perte de contrôle sur la qualité de la viande. Risques sanitaires liés au confinement. Impact sur la santé des consommateurs.

Véronique Richez Lerouge, auteure du livre « La vache qui pleure »

> Perte de la biodiversité 

Réduction des zones humides, haies, prairies.

Régis Ouvrard, Vice président LPO Viennne

> Une alternative à l’industrialisation

Gilles Dubin, éleveur de bovins viande à Mauléon (79)

16 h 45 - Clôture de la journée

Dominique Brunet, Porte-parole du Collectif + Michel Favreau, Maire de Coussay-les-Bois

 

>> retrouvez le dépliant de présentation de cette journée sur le site de Le Collectif ici

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Rédigé par Association ASPECT

Publié le 28 Octobre 2016

Rédigé par Association ASPECT

Publié le 9 Septembre 2016

Lundi 5 septembre 2016, ASPECT, la Mairie de Coussay-les-Bois et les membres du Collectif d'opposants à la ferme-usine ont longuement rencontré l'avocat Maître Frison, suite à l'autorisation d'exploiter l'usine d'engraissement des 1200 taurillons accordée à la SCEA Les Nauds par la Préfète.

Save the date : Nos prochains rendez-vous citoyens seront le 12 novembre et le 26 novembre.

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Rédigé par Association ASPECT

Publié le 7 Septembre 2016

"Vers une nouvelle ferme des 1000 vaches en Nord Vienne ?"

C'est en ces termes que la Députée du Nord Vienne, Véronique Massonneau, a rédigé un communiqué le 07 septembre 2016, suite à la décision de la Préfète d'accorder l'autorisation d'exploiter la ferme-usine des 1200 taurillons à la SCEA Les Nauds.

Véronique Massonneau souhaite que le débat sur l'élevage intensif soit porté au niveau national.

>> lire le communiqué ici.

 

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Rédigé par Association ASPECT

Publié le 29 Août 2016

Le 24 août 2016, le Ministère de l'Environnement allemand a dénoncé les effets néfastes de l'élevage intensif, à savoir les émissions de gaz à effet de serre et d'azote, les nuisances olfactives, les rejets d'ammoniac et de nitrates.

De plus, cette pratique de ferme-usine est de plus en plus contestée par la population.

La ministre de l'Environnement Barbara Hendricks se propose donc d’adapter la législation en vigueur « dans le sens d’une agriculture respectueuse de l’environnement », et de « faire disparaître les lacunes dans la loi et les possibilités de contournement ».

(source AFP)

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Rédigé par Association ASPECT

Publié le 13 Août 2016

Puisque l’expression des élus et des citoyens n’a pas suffi à repousser ce projet de ferme-usine de 1200 taurillons, il reste la voie juridique pour contester cette autorisation préfectorale. De son côté, le Maire de Coussay-les-Bois avait déjà engagé une procédure de contestation du permis de construire. Nous relayons ci-dessous une première synthèse de nos amis de l'association VGCA sur ce qui peut être contesté :

> La conclusion du commissaire enquêteur manque d’argumentation. Plus le projet soulève d’objections, plus les exigences relatives à la motivation de l’avis apparaissent caractérisées. Le Tribunal administratif peut requalifier l’avis.

> L’installation projetée n’est pas conforme avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l’hygiène et la sécurité du personnel. Le Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter fait état de ces prescriptions, mais le demandeur n’a pris aucune disposition pour les respecter. Ce point a été relevé lors de l’enquête publique. Le plan annexé à l’arrêté ne prévoit pas de locaux pour le personnel. L’arrêté ne mentionne aucune prescription sur les locaux pour le personnel.

> Le plan annexé à l’arrêté ne fait pas état de l’étang à l’ouest du bâtiment 2, qui a été comblé par l’exploitant de l’ICPE. Cet étang devrait être restauré dans le cadre de la remise en état du site. Il justifie les craintes sur la pollution de la nappe du fait des fondations prévues à cet endroit.

> Dans plusieurs documents la SCEA Les Nauds s'est abusivement déclarée propriétaire du terrain d’implantation. C’est M. Pierre Liot qui est propriétaire du site, et à la date de l’arrêté d’autorisation d’exploiter il n’est plus gérant de la SCEA Les Nauds.

> Pour la réunion du CODERST, le dossier a été défendu par M. Pierre Liot et un cadre de son entreprise Liot Châtellerault. Or M. Liot n’est plus dirigeant de la SCEA Les Nauds depuis le 1 juillet 2016 et la nouvelle gérante n’était pas présente.

> La demande d’autorisation d’exploiter justifie la capacité technique du projet par l’expérience et la compétence de M. Pierre Liot. M. Pierre Liot n’est plus dirigeant, et rien n’est dit sur les compétences de la nouvelle dirigeante en matière d’élevage et d’engraissement de taurillons.

> Le site n’est pas remis en état. SITA a notifié une cessation d’activité pour le site les Paturelles le 27/06/2016. Mais il n’a pas transmis cette information au maire. La date d’arrêt doit être signifiée au moins un mois avant l’arrêt définitif, or la notification indique la date de 2010.

> Le site comprend des terrains sur lesquels a été créée en 2002 une plateforme de compostage de déchets organiques, mais aussi des terres cultivées (mentionné dans le rapport de la DREAL du 23 novembre 2015). Il s’agit de terres de classe 3 avec revenu cadastral et mise en culture. La CDPENAF n’a pas été consultée sur ce projet qui aura pour conséquence une régression des surfaces agricoles.

Ce que nous pouvons contester devant le Tribunal Administratif

>> à consulter : le site de l'association VCGA

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Rédigé par Association ASPECT

Publié le 13 Août 2016

Réaction de Véronique Massonneau

Véronique Massonneau, Députée du Nord Vienne, réagit à la décision de la Préfète de la Vienne d'autoriser le projet de l'industriel Pierre Liot. Nous reproduisons ici son texte :

Ferme-usine des 1200 taurillons: Un projet de non-sens !

La préfète de la Vienne a signé le 2 août dernier un arrêté autorisant la SCEA Les Nauds à exploiter « un élevage de bovins en engraissement » à Coussay-les-bois. Véronique Massonneau prend acte de cette décision et réaffirme son opposition au projet.

La députée de la Vienne, qui qualifie ce projet de « non-sens » s’inquiète du feu vert donné par la préfète.

« L’agriculture est faite pour nourrir ! Or, nous sommes ici dans une logique productiviste qui ne sert que le capital, au détriment de tout le reste ! ».

Véronique Massonneau rappelle que ce projet suscite depuis le départ de nombreuses inquiétudes qui viennent d’horizons différents: « les associations de protection de la nature redoutent les conséquences sur l’environnement à court et long terme, les agriculteurs y voient la mort de leur profession et les citoyens s’inquiètent pour le contenu de leur assiette».

Véronique Massonneau pose donc une nouvelle fois les faits qui la conduisent à s’opposer à ce projet : « Les arguments contre cette ferme-usine sont nombreux et ils doivent être entendus ! J’attends donc des réponses ! »

- Ce projet industriel créera peu (voire pas) d’emplois. C’est la mort des petits éleveurs et de leur famille. Quel est donc l’intérêt économique de ce projet ?

- A l’heure de la COP21, de la prise de conscience nécessaire de toutes et tous sur le climat et notre environnement, qu’en est-il de la valorisation des circuits courts ? De la protection des nappes phréatiques ?

- Qu’est-ce qui justifie l’implantation de cette ferme usine sur une zone dite « humide » entourée par une zone naturelle protégée et référencée par la LPO pour ses espèces protégées ?

- Que fait-on des nuisances pour les riverains: odeurs, camions... ?

- Ce projet va favoriser la malbouffe pour tous. Qui s’inquiète de la santé de nos

concitoyens ?

- Qu’en est-il du respect de l’animal et de son bien-être ?

Véronique Massonneau s’étonne « des aberrations qui s’accumulent mais ne semblent pas faire réagir ». « Je vais continuer, comme c’est déjà le cas depuis de nombreux mois, à mettre mon statut d’élue au service des opposants ».

Par ailleurs, la députée de la Vienne va demander audience prochainement à la Secrétaire d’Etat à la Biodiversité, Barbara Pompili. « L’avis du Gouvernement sur ce projet est essentiel et j’attends avec impatience les arguments justifiant la création de cette structure sur une zone protégée au détriment de notre biodiversité ».

Véronique Massonneau déclare pour finir « Je reste bien évidement disponible pour aider, celles et ceux, toujours plus nombreux qui voudront engager un combat citoyen contre ce projet".

> à consulter son site ici et sa page twitter ici.

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Rédigé par Association ASPECT

Publié le 11 Août 2016

Le 2 août dernier, la Préfète de Poitiers a validé le projet d'élevage de 1200 taurillons, dirigé par Monsieur Liot, industriel à Châtellerault.

Pourtant, l'enquête publique a nettement montrée le refus de la population à ce projet insensé. De plus, l'ensemble des communes concernées qui ont été sollicitées pour avis ont voté contre le projet.

En juillet, le CODERST (Commission départementale d'évaluation des risques et sécurités techniques), dont les membres sont majoritairement des serviteurs de l'Etat, avait précédemment émis un avis favorable.

L'Etat n'est-il pas au service seul des populations d'aujourd'hui et de demain ?

Nous allons montrer toutes les lacunes et aberrations de ce dossier.

Restons mobilisés !

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Rédigé par Association ASPECT